L'appel du vide habité : tout est rien, plein et vide...
Quand chacun tient le bien pour le bien, plus personne ne reconnaît rien et, par là le mal se révèle...
Quand chacun tient le beau pour le beau, le monde ne discerne plus la beauté, et, par là le laid se révèle.
Quand chacun tient le bien pour le bien, plus personne ne reconnaît rien et, par là le mal se révèle. Le vide est la forme la plus propre du tout.
Car l'être et le non-être s'engendrent sans fin.
Le difficile et le facile s'accomplissent l'un par l'autre.
Le long et le court se complètent.
Le haut et le bas reposent l'un sur l'autre.
Le son et le silence créent l'harmonie.
L'avant et l'après se suivent. Quand chacun tient le beau pour beau, vient le laid.
Quand chacun tient le bon pour bon, viennent les maux.
Etant et n’étant pas s’engendrent l’un l’autre. Aisé et malaisé se parfont. Long et cours se renvoient l’un à l’autre.
Voix et son consonnent ensemble.
Haut et bas se penchent l’un vers l’autre, devant et derrière se suivent.
Le tout et le rien ont le même visage.
C'est pourquoi : abstiens toi de toute action.
Impassible, enseigne par ton silence.
Les hommes, autour de toi, agissent.
Ne leur refuse pas ton aide.
Crée sans t'approprier et oeuvre sans rien attendre.
Ne t'attache pas à tes oeuvres.
Et, par là, rend toi éternel.