Approche écologique de la perception visuelle / Revue Survivre… et vivre - Idées - France Culture

Publié le par Pierre Gapenne

Approche écologique de la perception visuelle / Revue Survivre… et vivre - Idées - France Culture
Approche écologique de la perception visuelle / Revue Survivre… et vivre - Idées - France Culture

Tout particulièrement excellent. On sait que la vision est la voie royale de la perception. James Gibson, considéré aux États Unis comme l’un des plus grands psychologues de la perception, s’est opposé aux courants dominants dans cette discipline – le behaviorisme et le cognitivisme – pour construire une théorie de la perception visuelle qu’il qualifie d’écologique au sens où elle repose sur l’idée que notre environnement disposerait lui-même de qualités propres à stimuler nos perceptions et à orienter nos actions, ce que résume le concept d’affordance, transposition littérale d’un terme anglais qui signifie fournir, procurer et aussi être en mesure de faire quelque chose, un terme qu’Olivier Putois a préféré traduire ici par invite, désignant une réalité à la fois subjective et objective du monde environnant qui renvoie indissociablement aux propriétés de la chose et aux capacités de l’être vivant, humain ou non-humain, chacun dans son contexte. Ainsi une chaise invite l’humain à s’asseoir mais pas l’éléphant, lequel trouvera son affordance, comme dans l’expérience de Preston Foerder, sous la forme d’un cube pour monter dessus et atteindre la nourriture dans le bois tendre et gorgé de sève du baobab. « Le monde de la réalité physique n’est pas constitué de choses signifiantes – affirme Gibson – c’est en revanche le cas du monde de la réalité écologique ».

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