Max Weber (1/4) : la cage d’acier du capitalisme - Idées - France Culture

Publié le par Pierre Gapenne

Max Weber (1/4) : la cage d’acier du capitalisme - Idées - France Culture

De Max Weber, l’un des fondateurs de la sociologie moderne, le 21ème siècle a retenu quelques formules : la cage d’acier, allégorie de la civilisation capitaliste industrielle moderne, qui désigne l’enfermement de la liberté individuelle au sein de structures impersonnelles gouvernées par le règne du calcul ; l’idéal-type, outil méthodologique nécessaire qui immobiliserait la pensée dans l’abstraction ; et l’opposition entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. Weber serait ainsi le Karl Marx de la bourgeoisie et le penseur du désenchantement du monde, qui aurait sacrifié l’idéal révolutionnaire sur l’autel du pessimisme critique. Mais Weber est avant tout le penseur des tensions et des ambivalences. La cage d’acier est autant le fruit de la rationalité que de l’irrationalité, l’idéal-type est avant tout, selon ses propres termes, un moyen de penser « la réalité de la vie », et bien loin de s’opposer, l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction doivent se penser ensemble pour obtenir les conditions d’une action politique digne de ce nom. Avec Weber, la sociologie doit avant tout se garder d’être normative, et penser les corrélations entre le matériel et le spirituel en termes d’affinités électives. Un concept n’est rien sans la prise en compte du contexte et de la subjectivité, de la culture et des passions qui animent chaque individu. En quoi l’éthique protestante a-t-elle favorisé la naissance de l’esprit capitaliste ? Quel est le lien entre l’économie et l’érotisme ? Peut-on croire au pouvoir sans légitimer la domination politique ? Et que nous disent les religions des cultures humaines ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article